Les Sawaris sont ceux qu'on appelle communément "Régles" .
Il existe, dans la littérature japonaise du 8ème siècle, un poème d'amour consacré au sang des menstrues. Il semblerait, d'après ce texte, que les hommes des temps anciens n'éprouvaient aucun dégoût par rapport aux ragnagnas. Au contraire, le sang féminin n'avaient rien d'impur : c'était un signe de maturité et les jeunes filles réglées étaient considérées comme qualifiées pour exercer la fonction d'oracle.
Mais L'influence de la religion est certaine, puisque le concept de Kegare est apparu : celui de la souillure qui veut dire simplement sang=mort.De là va commencer une longue histoire à problèmes, trés longue ...
A partir du 13ème siècle, les femmes furent écartées du pouvoir religieux et politique au profit des hommes qui les dévalorisèrent. Au 14ème siècle, « le sutra bouddhiste du bol de sang » enfonce le clou. Ce texte annonce en effet, que les femmes, après la mort, sont condamnées à expier la faute suprême en buvant leur sang jusqu'a l'Asphyxie.
Depuis cette période, les femmes japonaises sont « maudites »On leur interdit l'acces a certains sites sacrés et la présence à certaines fêtes et certains rituels.
La peur de la souillure était telle que les Japonais s'abstenaient généralement de toucher leurs femmes pendant la période de menstrues.
Sachez enfin que, dans certaines boutiques fétichistes de Tokyo, vous pouvez vous procurer une serviette ou un tampon hygiénique porté pendant les règles ( pour 3000 yens, soit une vingtaine d'euros ) ou carrément une culotte bien souillée ( pour 10 000 yens,soit 70 euros environ ).
A noter que, chez les Aïnous du Japon, les règles apportent chance, succès à la chasse et prospérité. Le sang féminin est même réputé comme étant un remède anti-douleur.