Titre : Love in the Ice.
Auteur : Aleethy_x
Pairing : ?/?
Genre : Songfic, Romance, Angst.
Length : OS
Classement : [G]
Crédits : La chanson appartient au groupe Dong Bang Shin Ki. Apparition de Park Yu Chun.
Note de l'Auteur : Voici mon premier OS. Donnez-moi vos impressions, svp :3
Résumé/Prologue : Une jeune fille est atteinte d'une maladie incurable & vit dans un hôpital, où un jeune homme qu'elle ne connaît absolument pas vient lui rendre visite.
Tsumetai sono te kimi no seijanai
Ce n'est pas ta faute, ces mains sont glacées.Osanaki hibi hotta kizukakae
Chargées de ces journées d'enfance, tu portes ces cicatrices.Dareka wo aisuru koto osoreteru no
As-tu peur d'aimer quelqu'un ?Kotoba no uragawa se wo mukete
Tu prétends ne pas voir l'autre signification des mots.Dakishimeta kokoro ga koori no you ni sotto tokedasu
Comme la glace, ton coeur embrassé commence lentement à fondre.Douleur, douleur et douleur. Son présent se résumait à ça, ainsi que son passé et son futur, si elle en avait un. Chaque jour était comme le dernier. Il risquait constamment de ne jamais y avoir de lendemain. Chaque soir, elle s'endormait avec la curiosité de savoir si elle ouvrirait à nouveau les yeux, si elle se réveillerait le lendemain.
Mourir lui était bien égal de toute façon. Son existence ne signifiait rien. Personne ne s'occupait d'elle, personne n'osait s'attacher à elle de peur de ressentir le chagrin de la voir mourir.
Elle n'était qu'une poupée, un être vivant uniquement par la pensée, de moins en moins capable d'utiliser son corps.
Couchée dans ce lit d'hôpital qu'elle connaissait mieux que tout, elle observait comme chaque matin les rayons du soleil remplir la pièce d'une lumière chaude et brillante. Malgré les années passées à observer cette scène sous le même angle, elle ne se lassait pas de ce spectacle toujours plus magnifique. Si elle avait pu, elle aurait souri chaque matin à l'aube.
Après tout, c'était la seule chose qu'on pouvait lui donner. La seule et unique chose qu'elle appréciait depuis que son coeur avait connu la plus grande des souffrances. Car, si la douleur physique quotidenne ne lui faisait presque plus rien, celle de son coeur meurtri était insupportable et inguérissable. La plaie ne pouvait être refermée, parce qu'elle avait été créée à cause de la base de sa vie.
Elle fermait les yeux, se laissant porter par cette douleur. Elle le revoyait sans cesse, lui, le seul être qu'elle ait voulu connaître. Le seul qu'elle n'oublierait jamais. Le seul qu'elle avait aimé de tout son corps, son âme, sa vie. Oui, elle était amoureuse. Quelle idiote ! Pourquoi avait-elle pu croire que quelqu'un puisse avoir envie de partager sa vie avec une malade, une fille dont on n'était pas certain du futur ?
Elle les avait vus, lui et cette autre fille. Cette dernière était magnifique, de longs cheveux blonds, des yeux bleus, des joues roses. Elle semblait vivante, n'était pas malade.
Une après-midi, dans le jardin, près des roses rouges, elle l'avait vu déclarer son amour pour l'autre fille. Il en avait le droit de toute manière.
Le coeur fraîchement déchiqueté à cause de cet amour à sens unique, elle était partie aussi vite que ses jambes tremblantes, faibles et inutiles le lui permettaient. Elle s'était réfugiée dans sa chambre, se souvenait avoir pris une paire de ciseaux et avoir commencé à creuser ses jambes de la pointe des ciseaux. Elle n'avait pas vraiment cherché à dessiner quelque chose, c'était simplement des blessures longues et profondes. Le sang avait coulé, se mélangeant aux larmes salées d'un chagrin d'amour, la douleur physique n'avait pas été si forte en comparaison avec celle qui la détruisait de l'intérieur. Ses jambes étaient devenues totalement inutiles à partir de ce jour-là.
Dix ans plus tard, plus rien ne comptait réellement. Avant, elle avait une raison de vivre, maintenant, elle en avait mille pour mourir.
Daremo ga dare ka ni aisareru tameni
Pour n'importe qui, être aimé par quelqu'un
Kono yo ni inochi wo kiramekaseru no sa
Fait briller la vie dans ce monde
Sore ga moshimo boku nara
Si c'était moi,
Mou ichido kimi no kokoro wo
Je réchaufferais ton coeur encore une fois
Towa no yasashisa de atatameruyo
Avec une éternelle tendresse.
Un jour, un jeune homme était apparu. Elle ne le connaissait pas, se moquait éperdumment de lui. Cependant, chaque semaine, le même jour à la même heure, il venait lui rendre visite à l'hôpital et lui parlait. C'était un chanteur ; elle s'en fichait. Il était riche ; pour quoi faire ? Il était beau ; peu importe. Au début, ses visites l'importunaient. Elle n'avait que faire de la présence d'un homme bruyant qui ne cessait de parler de choses qu'elle ne connaissait pas.
Mais il était arrivé, n'était jamais reparti. Le fait qu'elle ne parle pas ne semblait pas le déranger. Il faisait lui même la discussion. Sa vie n'était pas passionante, rien ne lui arrivait, il n'avait pas de problèmes. Sa vie était belle. La chance existait pour certains.
Les mois passant, les saisons défilant, la fréquence de ses visites n'avait pas changé. Etrangement, malgré sa vie heureuse et aux airs chargés, il trouvait le temps pour voir la patiente à l'hôpital qu'il ne connaissait pas.
Peu à peu, c'était devenu une distraction pour elle. Elle se réjouissait de ses visites, de sa compagnie, bien qu'elle ne puisse lui adresser un mot.
Ainsi, elle reprenait vie. La plaie de son coeur était moins douloureuse.
Unmei no itazura
Même si les malices du Destin
Kokoro wo itametemo
Blessent ton coeur.
Sono namida no saki ni wa
De l'autre côté de ces larmes,
Hitosuji no hikari ga
Un unique rayon de lumière
Yami no naka maiorita
Va descendre dans l'obscurité.
Bokura wa kizukusa
Nous le savons.
Mais les jours sans l'inconnu existaient aussi. Et ceux-là étaient toujours rythmés de la même manière, dénoués de sens. Une routine lassante.
Chaque matin, à la même heure, après qu'elle ait observé le soleil se lever par les rideaux de sa chambre d'hôpital, un infirmier arrivait, lui faisait la toilette et lui parlait en même temps. Son humeur dépendait des jours, de ses horaires.
Cela faisait longtemps qu'elle n'avait plus mangé d'elle-même. Maintenant, un tuyau l'alimentait : plus rien n'avait de goût, plus jamais elle n'avait faim.
Ensuite, venait le tour des visites quotidiennes de sa mère qui racontait avec le même air chaque problème de la famille, les nouvelles du village, de la ville, du monde entier.
Mais coincée dans son hôpital sans jamais mettre un pied dehors, qu'est-ce que les problèmes des autres pouvaient bien changer ?
Parfois, il y avait ce qu'on appelait des bonnes nouvelles. Des naissances, des réussites scolaires, des... mariages. Récemment avait été le tour du Briseur de Coeur. Il se mariait en juin : triste ironie, c'était le jour où elle avait perdu l'utilité de ses jambes à cause de lui. Qu'allait-elle perdre de nouveau cette fois ? Ses bras ? Ils ne bougeaient plus. Son ventre ? Que pourrait-elle lui faire ? Sa tête ? Elle mourrait pour de bon.
Mais que pouvait-elle faire sans pouvoir utiliser son corps ? Mourir mentalement ? Laisser son cerveau se reposer une dernière et interminable fois ?
Lentement, des larmes roulèrent sur ses joues, seules preuves de sa vie pour l'extérieur, excepté sa respiration lente et difficile.
La durée de ses pleurs était interminable. Couchée dans son lit, la tête toujours inclinée vers la fenêtre, les larmes lui brouillaient la vue. Elle ne voyait que floue, les larmes ne cessaient pas. Des plaintes silencieuses s'échappaient de sa bouche entrouverte, par ses lèvres sèches. La douleur fissurait le mur de silence autour d'elle.
Etait-ce le désir du Destin si, ce jour-là, on ne respecta pas l'horaire parfaitement minuté qui règnait dans la chambre ? Le Destin avait-il voulu que, cette nuit-là, quelqu'un entre dans la chambre, laissant la lumière éclairer le chagrin dissimulé par une âme prisonnière ?
Kurushii hodo ni tsuyoku kanjiaeru
Aussi fort que le sentiment de douleur,
Hito no nukumori
Nous pouvons sentir la chaleur des gens.
Silencieusement, sans demander son avis à personne, le jeune homme entra la chambre, se glissa dans les draps blancs, aux côtés de la malade. Doucement, avec précaution, il bougea le corps de la fille qui, pour la première depuis sa venue à l'hôpital, découvrait sa chambre sous un autre angle.
L'homme positionna la jeune femme de manière à ce qu'elle puisse se reposer contre lui, emprisonnée par ses bras. Lentement, il l'embrassa sur le front. Son corps était chaud, contrairement à l'inerte, glacé. La chaleur semblait brûlante, la peau de l'homme contre celui de la femme était arrachante, insoutenable et pourtant tellement agréable.
Daremo ga motteru kanashimi ya kodoku
Tout le monde cherche un endroit
Iyashite moraeru basho sagashiteiru
Qui peut guérir la tristesse et la solitude.
So... kimi ni wa sono basho ga koko ni arusa
Ainsi... Pour toi, cet endroit est ici.
Osorenaide mou mayowanaide
N'aie plus peur, n'hésite plus,
Boku ga mamoru
Car je te protègerai.
Laissant son esprit aller contre l'homme, elle ferma les yeux. Tandis que tout son chagrin s'échappait de sa prison charnelle, il lui caressa les cheveux, attentionné et doux. Les larmes roulaient, noyaient le lit. Les pleurs étaient silencieux, la souffrance hurlante.
Prisonnière de ce corps malade, handicapée par ce qui était le futur incertain, la jeune femme n'avait jamais connu l'amour.
Qu'était ce sentiment de bien-être lorsqu'un inconnu la serrait dans ses bras ? Que ressentait-elle alors qu'on lui permettait de montrer sa douleur mentale, à la place de la physique ?
Si, avant, la solitude était sa vie, maintenant, elle la partageait. On lui avait offert ces bras, non à cause des liens familiaux, tout comme sa mère, mais bien parce qu'on l'avait désiré. Ses bras doux, chauds et pleins de réconfort étaient la plus belle place dans ce monde où seule la douleur était importante.
Avec le temps, tout s'effacerait, avec le temps cet amour beau, au delà des frontières, des maladies, prendrait place et tout serait beau.
Elle n'aurait plus besoin d'avoir peur, car ces bras l'entoureraient.
Setsunai hodo (My heart)
Mon coeur a mal,
Utsukushii ai dakara (Don′t be afraid)
Car cet amour est tellement beau, n'aie pas peur.
Hakanai hodo (Let you know my love)
Même si il est juste éphémère, je te laisserai connaître mon amour.
Uruwa shii (You know)
Ce moment est beau, tu sais...
Kono toki wo (Let you Know my love too)
Je te laisserai connaître mon amour.
Lentement, la raison des larmes changea. La douleur n'en était plus la cause, le bonheur était là. Pleurer de joie dans les bras de quelqu'un qu'on aime est magnifique.
L'amour du silence, l'amour du bruit. La vie était parfaite, la vie n'était que douleur. La vie était remplie, la vie était vide. Finalement, c'était tel un puzzle, ils se complétaient.
La Mort était bientôt là, pourtant il avait décidé d'aimer cet être dont l'âme n'avait plus qu'un pas à faire pour rejoindre le Paradis. C'était bientôt la fin, il s'en fichait, il connaissait un bonheur précieux, unique, un amour né dans une chambre d'hôpital.
D'un geste doux et lent, l'homme posa ses lèvres sur celle de la jeune femme. Il l'embrassa avec timidité. La jeune femme se laissa faire. C'était délicieux, magnifique, agréable. La douleur disparaissait peu à peu. Elle n'avait plus mal, son corps flottait.
C'est ainsi que l'homme aspira le dernier souffle de la jeune femme. Un souffle glacé, léger, reflétant le bonheur et l'aise. Lentement, il se redressa et observa le visage de la jeune fille où les crispations de douleur s'étaient effacées. Un instant, il sourit, tandis que les larmes franchissaient la barrière de ses yeux. Il était heureux car la femme qu'il aimait ne souffrait plus, il était malheureux, égoïstement, de se retrouver seul. Il enfuit son visage dans le cou de la jeune femme, étouffant ses sanglots, inspirant profondément l'odeur de sa bien-aimée.
Bientôt, les infirmiers arriveraient, c'était ses derniers instants de solitude avec l'amour. Il embrassa le cou de celle-ci, se redressa et observa avec attention une dernière fois le visage paisible de la jeune femme. Ensuite, il se leva, prit sa veste et ouvrit la porte de la chambre, avant de se retourner et observer une dernière fois le lit dans l'obscurité.
- Sois heureuse, maintenant. Tu n'as plus besoin de moi, mais je ne cesserai de t'aimer. Dans des années, quand je rendrai l'âme à mon tour, nous pourrons commencer une nouvelle histoire, sans douleur et éternelle.
Ensuite, Park Yoo Chun s'en alla.
Pour la première et la dernière fois de sa vie, tous deux avaient connu l'amour, la beauté d'être aimé.
Daremo ga dare ka ni aisareru tameni
Pour n'importe qui, être aimé par quelqu'un,
Kono yo ni inochi wo kiramekaseru no sa
Fait briller la vie dans ce monde
Sore ga moshimo boku nara
Si c'était moi,
Mou ichido kimi no kokoro wo
Je réchaufferais ton coeur encore une fois
Towa no yasashisa de atatameruyo
Avec une éternelle tendresse.